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7 octobre 2021

#119

Le désir d’une grosse verge est plus mental que physique. Un trop petit pénis ne remplira pas son office, mais un organe de taille... disons "suffisante", quoique modeste, pour bien occuper la première partie de la caverne, pourra parfaitement faire l’affaire s’il est bien utilisé. Bien dur, il exercera la pression adéquate sur la paroi vaginale qui elle-même comprimera toute la zone nerveuse clitoridienne interne. Un mouvement de bassin en « roulis souple » permettra au pubis de l’homme de stimuler simultanément le clitoris externe, ce qui, généralement, fera jouir Coppélia en moins de cinq minutes.

Pourtant le désir de bites immenses, qui parfois se manifeste en images mentales d’une extrême bestialité, n’est pas qu’un cliché. Coppélia se demande s’il est d’origine biologique, une forme d’évolution des instincts pour une reproduction plus efficace. Ou, finalement, la simple recherche de la plus probante manifestation du désir masculin. Une verge gonflée = un homme excité. Plus la queue est longue, grosse et dure, et plus l’excitation de l’homme est concrètement intense, palpable. Vouloir être pénétrée par une queue gigantesque, animale, c’est désirer un désir hors-normes, un plaisir narcissique.

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28 juillet 2021

#118

J'ai entamé ce blog avant la nouvelle ère puritaine. Aujourd'hui, pas sûr que je pourrais encore professer mon amour pour Pierre Louÿs sans risquer d'être harcelée, voire tout simplement cancelled sur les réseaux sociaux. Nous sommes dans une période bâtarde, une période charnière, puisque nous avons grandi au milieu de pervers parfaitement assumés, mais nous-mêmes ne pouvons pas transmettre cette perversion. Pour la première fois dans l'Histoire de l'humanité, une génération entière se retrouve coincée entre le Mal qui lui a été transmis et cette impossibilité de transmission du Mal à la génération suivante. Est-ce que Pierre Louÿs, c'est le Mal ? Je ne sais pas répondre à cette question (je vais peut être m'atteler à lire ce qui a été écrit sur Sade pour trouver des pistes). Ce que je sais, c'est qu'il n'est plus permis d'apprécier de la littérature qui ne condamne pas ouvertement la perversité... et je ne sais même pas si c'est problématique. Je me battrais pour la liberté d'expression contre les néo-puritains woke, les social justice warriors... mais sans certitude, au fond, que notre vieux monde ne mérite pas sa purge.

 J'ai vu G tout à l'heure. Il m'a fait jouir avec ses doigts et sa bouche sur mon sein. Après l'orgasme, j'ai pleuré à chaudes larmes, ça faisait longtemps que ça ne m'arrivait pas. Cela arrive parfois aux femmes après l'amour, parce qu'elles ressentent un surplus d'émotion et que les hormones de l'orgasme provoquent ce type de réaction. En gros, quand on est trop amoureuse, on est bouleversée, on s'effondre. Je pensais que ça n'arrivait qu'après la pénétration, qui permet de se sentir en fusion totale. Mais non, en fait. On était pas l'un dans l'autre, pourtant il m'a tuée à m'aimer comme cela. Il ne bandait même pas, et pourtant il me désirait comme un fou.

27 juillet 2021

#117

hey...!? y a quelqu'un ?

Ça fait un sacré bail et, à vrai dire, je pensais ne jamais revenir ici... c'est presque une autre vie cette période de blog - que j'ai passionnément aimée. Peut être, justement, que je ne voulais rien risquer d'abimer. Conserver la trace, comme une espèce de couleur - et d'odeur, si particulières, que je peux convoquer rien qu'avec la page de garde canalbloug, avec cette photo d'une fille dont le visage est caché par un de ces cierges qui fait fuser les étincelles, avec la voix de florence welch, ou celle de gainsbourg dans variations... l'odeur est celle de mon salon, et celle de G, son cou, sa clope, son shampoing, le cuir de ses gants de scooter. l'odeur de draps humides et de l'île d'yeu aussi. Ce blog m'a permis de connaître de nombreuses joies, et en 2010, tout particulièrement, j'ai aimé et désiré un homme connu ici. on a commencé à correspondre juste après mes vacances sur l'île... je me souviens si bien de mon bonheur, cet été-là. 

 Bon, ce serait mieux que je garde cette espèce de bilan pour une autre fois, je voulais plutôt parler de manque aujourd'hui.

Je découvre un manque que je n'ai jamais connu avant dans ma vie, en tout cas pas exactement sous cette forme : le manque de bite. j'écoutais, comme tout le monde, madame rêve de bashung avec pas mal de condescendance (et de tendresse) pour cette femme qui attend qu'une bonne grosse teub vienne l'envoyer au septième ciel. sauf que depuis un an, nada, et je commence à délirer sérieusement.

G a eu un cancer. Pas n'importe lequel, en plus : la vessie. on lui a donc retiré la vessie et la prostate. Depuis un an, ça pisse dans une poche en plastique et ça ne bande plus. Depuis un an, sa queue ne sert plus et on se voit très peu. Pour des raisons pratiques, mais aussi, je le devine, parce que ses besoins de sexe ont chuté drastiquement (il se branle mou mais, paraît-il, parvient à jouir, même sans éjaculation). Finies les folies pour se voir, dire merde à tout, prendre des risques... il est plus pépère que jamais avec bobonne et bon, on se voit une ou deux fois par mois. Il me masturbe, toujours très bien, je grimpe aux rideaux, c'est chouette et tout, son regard sur moi est toujours un regard de désir, parce qu'il n'a jamais désiré uniquement mon corps, il y a toujours eu d'autres choses : mon esprit, mon admiration pour lui, la féminité excessive dans laquelle je me complais pour le séduire... il trouve toujours cela quand je suis avec lui. Mais moi ce que je veux, c'est sentir un homme bander à l'intérieur de ma chatte. Je veux avoir des bleus dans les cuisses et être épuisée à force de baiser.

Alors voilà, je pense que je vais revenir écrire tout ça.

5 novembre 2015

#115

Parfois j'aimerais te suivre comme un chien, devenir ton ombre...
Une brisure de ta voix, l'éclat étincelant dans tes yeux de glace, la cicatrice de ton nez. Tout cela, c'est moi, je suis avec toi je suis en toi, je suis toi.
Comment pourrais-je me passer de toi, de ton visage, alors que tu es la plus magnifique chose que j'aie vue dans ma vie... moi qui ai pourtant vu des arcs-en-ciel irlandais, des poissons volants et des raies manta ?
Quand tu tends tes bras pour me prendre, je deviens alors - alors seulement - une vraie femme.
5 novembre 2015

#114

Il paraît qu'une météorite illumine Buenos-Aires.

Il y a 18 ans, Arsinoé s'y consumait entièrement, pour ne plus laisser qu'un tas de cendres, dispersées dans l'embouchure du Rio de la plata. Et le diamant que j'ai à la place du coeur.

Quel est l'élément le plus lourd à se former au coeur des étoiles ? Le plomb ? Non, je ne sais pas, mais ça serait tellement logique. Plomb et eau mes éléments. Plomb et eau ma triste vie. Et donc, une météorite au dessus de Buenos-Aires, cette ville que je hais... c'est pas un signe, ça ? Un signe qu'elle est là, quelque part, prête à tout embraser ? Brûle cette ville qui m'a tout pris, crame les tous, ces cafards, ces nains à peau tannée.

Je pourrais tuer beaucoup d'hommes encore, beaucoup. Ça me ferait pas flipper plus que ça. Les renards mangent les poules, moi je bouffe les hommes. Qui pourrait me blâmer de dévorer celui qui me fourre sa queue dans la bouche ?

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5 novembre 2015

#113

Pendant des années, j'ai été amoureuse du souffle d'une tornade. Un écho. Il me semblait que le vent, la mer, portaient la trace masculine et virile d'un demi-dieu. Et que je lui étais destinée, rien de moins. J'étais convaincue d'être l'essence féminine, quelque chose comme un trophée pour l'Homme. J'aurais adoré être une trophy wife dont la beauté justifiait tout le reste, sans qu'on se pose la moindre question. Belle du seigneur. Je n'étais qu'une gamine maigre et noiraude, sans grâce. Mais dans le souffle du vent persistait cette odeur mâle, qui me chuchotait "je t'attends". Dans la forêt, je restais immobile, les yeux fermés et les bras ouverts, comme pour mieux accueillir cet esprit viril, qui me procurait une jouissance mystique très intense. Je savais que l'esprit voyait à travers moi, que mon corps décharné et mon visage étrange lui étaient transparents - il visait l'intérieur, l'utérus, comme un pénis en érection.

G. est dans un taxi, qui le transporte entre gare du Nord et gare Montparnasse. Suis-je dingue de lui en vouloir pour une pareille bêtise ? Bon s'il a le fric pour ça et que le métro l'angoisse, après tout... Mais c'est ce genre de moment où je lui en veux de n'être pas à la hauteur de mes fantasmes, quand je le rêve en dieu, il se dévoile petit garçon, incapable de survivre en milieu hostile. J'ai envie de baiser le père de famille capable de protéger les siens en cas de guerre nucléaire, pas le petit bourgeois qui prend un taxi pour éviter 10 minutes de métro - pauvre chouchou.

J'aime ses mains. Ses mains qui fabriquent des meubles. Ses mains qui ont construit une maison dans un arbre, lorsqu'il était enfant. Une maison à plusieurs étages, avec un toit. Le truc de fou, dont seraient bien incapables la plupart des hommes adultes. Lui, il l'a fait lorsqu'il était un petit garçon. Et à 16 ans il est parti de chez lui pour faire le Tour de France. Pas à vélo, hein, celui du compagnonnage. C'est là qu'il a commencé à fumer. Et à baiser. La femme de son patron à Nantes, une MILF de premier ordre, dans le stock à bois ou dans leur cuisine proprette. Et puis plein d'autres... c'était un Tour de France du cul aussi. Moi je visualise toujours cette femme avec des cheveux mi-longs, bouclés, châtains. Mince, avec une robe de fin coton jaune canari et un tablier. Et puis la cuisine en formica, avec des petits rideaux brodés sur la fenêtre au dessus de l'évier en inox ou baignent des assiettes en pyrex engrêlées de mousse. Et des jardinières de géraniums aussi. Elle sent un peu la javel et un peu le parfum, la poudre d'iris dans son rouge à lèvres. Il est jeune, un peu maladroit, mais pas vraiment timide. Il tente un cunnilingus tandis qu'elle repose sur la table en marbre, le rôti est dans le four. C'est presque un scénario de film porno, ça. Mais presque, parce qu'ils disent des mots qui n'appartiennent qu'à eux : une femme qui brûle à l'intérieur, enfermée dans son petit pavillon de province et un jeune homme dont la libido explosive rencontre la réalité pour la première fois, après des années de branlette en regardant à travers les pages lingeries du catalogue La Redoute. Il y a ce petit supplément d'âme de la réalité, qui permet que faire l'amour soit toujours meilleur qu'y penser : un grain de peau qui électrise la paume, une cicatrice charmante, une odeur indéfinissable.

5 novembre 2015

#112

Voilà, voilà, voilà.

Me revoilà dans le désert. J'attends l'Homme, ses yeux de glace, sa peau odorante, sa queue dure.

La fatigue est immense, ici. J'arrive à faire des trucs, mais ça me flingue pour des journées entières. Je suis parfois tellement claquée que la tête me tourne, alors je suis obligée de rester couchée dans mon lit. Il arrive même que je ne puisse plus du tout bouger. Certains jours, je ne pense pas trop à G. Et d'autres, je me retiens de sauter dans ma voiture pour aller l'espionner à l'atelier. Je me vois très bien me garer devant et attendre que ses employés s'en aillent. Je m'introduirais sous la verrière immense, dans l'odeur du bois frais et de la sueur virile, je monterais l'escalier jusqu'au petit bureau au papier peint des années 70. J'aime bien, parfois, me faire un peu pleurer en imaginant que je le trouve avec une femme. Je sais bien que c'est idiot, il n'aime que moi. Il finira bien par en baiser une autre, et peut être que son désir d'amour sera plus fort que moi, et il se sentira aimer ailleurs. Mais je crois qu'il ne cessera jamais de penser à moi, à nous, comme à un idéal. Comme moi, qui mesure tout à l'aune de ma relation si parfaite avec A. Qui n'ai jamais cessé de regretter ces mois bénis à l'ombre de la tour Montparnasse.

Je n'ai jamais totalement pu abolir ce petit sentiment de mépris à l'égard de G. Ce benet s'exprime si maladroitement qu'il pourrait passer pour un véritable demeuré. Peut-être l'est-il, d'ailleurs ? Pourtant, si tu me demandes, dans la minute il me la fourre. Où il veut, quand il veut. Comme il veut. En missionnaire de préférence. Je n'y peux rien, c'est ce que je préfère ! Je sais, c'est un peu ballot et tout, mais d'abord c'est comme ça que sa bite appuie sur mon point g (terminaisons nerveuses internes du clitoris) - sans appuyer à l'intérieur sur des endroits où ça fait mal, et puis aussi c'est comme ça que j'ai l'impression qu'il m'aime le plus. Son amour a toujours été le plus puissant des aphrodisiaques. Avec son odeur et ses yeux. Quand il ne reste plus grand chose avant que je ne jouisse, il suffit d'un je t'aime, d'un regard tendre, d'un "mon petit amour" pour que ça vienne... Les grosses veines dans ses avant-bras, cisaillées par sa montre d'homme (celle de ses 40 ans, juste avant de le connaître - maintenant il en a 51), et puis le sang bleu, tout poisseux de tabac, depuis plus de 30 ans qu'il fume, je ne saurais séparer l'odeur du tabac de ce qui vient de lui. Les fumeurs doivent finir par exhaler le tabac par les pores, avec les phéromones. Et puis c'est drôle, plus tu jouis avec un homme et plus tu l'aimes. Et plus tu parviens à discriminer son odeur dans l'air. Je suis sûre que je pourrais le reconnaître rien qu'à l'odeur entre cinquante hommes, avec les yeux bandés.

J'ai cassé avec G. Oui, alors oui, c'est vrai : ça n'est pas la première fois. Et chaque fois je suis sûre de moi, chaque fois tout se passe bien, les premiers jours. Et puis avec les semaines, mes certitudes s'émoussent, je finis par me demander pourquoi je le plaque. Pourquoi déjà ? Parce que je ne supporte pas que ce connard ait le beurre et l'argent du beurre. Qu'il ne plaque pas sa grosse pouffe pour moi. Je suis plus jeune, plus belle, plus excitante et je sais l'aimer comme il veut, avec ma bouche, avec mon cul. Mais il ne quittera pas sa femme. Ses enfants sont grands pourtant, l'un à la fac, l'autre va passer son bac... c'est un débat, une dispute sans fin, et je me fais l'effet de Sisyphe à constamment lui rouler ce roc sur la gueule : POURQUOI TU NE LA QUITTES PAS ? Il est bien, ce con, il a sa petite vie de merde avec ses voisins de merde dans son pavillon de merde, ses gosses avec leurs repères de merde comme s'ils avaient 2 ans et demi, à l'âge des premières baises, des premières clopes, bientôt ils quitteront le nid et ils ne sauront jamais combien de fois leur père m'a bouffé la chatte et déchargé dans le cul toutes ces années pendant qu'ils étaient à l'école. Il est à moi autant qu'à eux. S'il meurt, c'est elle, et eux, que l'on viendra soutenir, moi je serai dans un coin, bouffée de l'intérieur par un feu inextinguible. Personne ne saura que j'ai perdu mon mari (puisqu'il a couché avec moi pendant 10 ans presque chaque jour, c'est à moi qu'il raconte tout, c'est à moi qu'il a téléphoné quand il a eu son accident de scooter - je pense pouvoir dire que notre mariage n'est pas qu'une réalité virtuelle impalpable - en tout cas, moi, je suis sa femme). Si je m'aventure à en parler, on me crachera à la gueule parce que c'est vraiment dégueulasse de salir sa mémoire et tout. Mais elle ne couche plus avec lui depuis 10 ans ! Et aussi elle ne voulait pas le sucer parce que ça lui filait des aphtes. Et elle ne reste avec lui que pour le fric.

Je veux sa queue. Sa belle queue qui reste dure pendant des heures. 

7 août 2012

#110

G. vient de m'appeler : son chien est mort ce matin. Je suis en Tunisie pour le boulot, je vais voir plus tard ce que je fais de cette information. Il ne pleurait pas, et heureusement : je l'aurais salement méprisé ! Je pense que ça m'aurait fait quelque chose de l'entendre pleurer - enfin, "quelque chose", je veux dire que je ne suis pas totalement insensible à sa peine, enfin peut être... mais vraiment les hommes à chien, j'ai du mal. Il n'a pas pleuré, il n'avait même pas la voix brisée par l'émotion, il était calme. Je devinais qu'il prenait beaucoup sur lui malgré tout... c'est un des rares coups de fil où il ne m'a pas dit qu'il avait envie de moi, de me bouffer le clito, de me voir nue, etc. Parfois j'ai l'impression qu'il a le syndrome de la Tourette tellement il rabâche les mêmes cochonneries.

L'hôtel est beau mais on frise les 50 degrés. Ici tout est en pierre ocre, et non blanche, car la réverbération solaire est aveuglante et opacifie l'oeil. Le lobby est en brique rouge, du sol au plafond, tout est arrondi, il n'y a pas de séparation entre le sol, le long comptoir en rotonde, les murs, les bancs... c'est très space age, ça me rappelle la chambre des métiers de Cergy et aussi une station orbitale dans 2001, l'odyssée de l'espace... Je sors assez peu, piscine le matin tôt, quand il n'y a personne. Le soir, tous les soirs, des mariages locaux. On m'y convie. J'aime bien les rebeus, alors j'essaie. Mais il y en a toujours 4 ou 5 à te faire du gringue, ils sont un peu chiants, la gazelle, la gazelle... J'ai discuté avec un vieux politologue, un type passionnant qui me parle de la condition des femmes ici, comment elles ont porté la révolution de jasmin tout ça, la ruine du tourisme, l'avenir de la Tunisie. Un homme d'affaires dîne à la même table, avec sa femme française. J'ai toujours été fascinée par les couples mixtes, d'ailleurs j'aime bien regarder des couples mixtes faire l'amour, c'est peut-être le contraste des peaux, je sais pas. Je tente un repli, je vais me coucher, mais les bruits de la noce m'empêchent de sombrer tout à fait. Et la chaleur. Air conditionné, mon cul. Je mate un film sur mon portable, The hunter. Je dois me retourner souvent, le matelas est un peu dur, ça me donne des fourmis dans le bras. Pour bien me finir, un peu de porno, une petite branlette et dodo.

4 août 2012

Quand j'écoute de la musique celtique, j'ai

Quand j'écoute de la musique celtique, j'ai l'impression qu'une partie de moi est attachée de façon presque mystique à la Bretagne et à l'Irlande. Je suis franco-suédoise, mais depuis l'enfance je fantasme sur les terres celtes. J'étais persuadée avoir été bretonne, ou celte, dans une vie antérieure. Les complaintes de Denez Prigent m'arrachaient des larmes et me faisaient entrer dans une transe mystique ressemblant probablement aux transes religieuses... et je ne pouvais entendre 3 notes de biniou ou de bombarde sans me retrouver immédiatement errant dans la lande brumeuse, dirigée vers l'Atlantique, entre la fée Morgane et les marins brestois.

Brest, je devais être la seule personne sur Terre à en rêver. Ville froide et défigurée pour beaucoup, je me sentais attachée à ses immeubles d'après-guerre, ses rues grises, ses petites cuisines dans lesquelles bouillaient des crabes, fenêtres ouvertes sur la rade et le cri des mouettes. Et si j'étais la réincarnation de la fée Morgane... tout me semblait converger en ce sens. J'étais, moi aussi, une Dame du Lac puisque j'avais grandi au bord d'un lac près de Malmö, et que j'étais de toute évidence une créature aquatique investie de pouvoirs magiques. Morgane a tenté de préserver ses valeurs et ses croyances dans un monde en pleine mutation, un monde n'ayant aucune intention de laisser une place aux femmes. Comme elle, j'étais capable de ne faire qu'une avec la Nature, que je révérais comme une entité bienveillante, tantôt féminine et maternelle, tantôt masculine et virile. Comme elle, je tentais de survivre dans un monde d'hommes.

Comme toute personne complexée, je virais extrêmiste. Plus bretonne que les Bretons. Je lisais breton, mangeais et buvais breton, écoutait breton et tentais même de parler breton. Sans même connaître la région, j'y pensais parfois si fort que j'étais comme téléportée, dans l'espace et dans le temps, flottant au dessus de la mer écumante il y a 50 ans, ou 1500 ans.

29 juillet 2012

Ça s'est passé comme un ouragan, comme dirait

Ça s'est passé comme un ouragan, comme dirait l'autre.

Je lui ai écrit juste après mon post d'hier, et il m'a répondu 3 minutes après que je pouvais passer à l'atelier. Tout ce que j'imaginais pouvait devenir réel, survenir dans mon corps, je veux dire, pas seulement l'idée de sa bite mais sa vraie bite, sentir sa dureté, pas l'idée de son odeur, comme un fumeur hallucine l'odeur du tabac et la sensation dans ses bronches, mais prendre une vraie bouffée. J'y suis évidemment allée (mais comment font ceux qui se sortent de la drogue ? Vraiment ça me dépasse, moi je n'ai aucune, mais absolument aucune volonté : au moment du soulagement de mon désir, je ne me rappelle absolument pas pourquoi je devais arrêter, une seule chose compte, Lui).

Il n'a pas voulu qu'on se déshabille entièrement parce que ses ouvriers pouvaient revenir d'une minute à l'autre mais on a baisé comme des fous, comme des assoiffés. 

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Avant-propos

Lecteur, lectrice,
Mon nom est (presque) Coppélia Brulé et ceci est (presque) mon histoire. 
Génétiquement bizarre, tenant autant de la méduse que de l'homo erectus, j'essaye de vivre parmi les humains. 

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